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Nouveaux tarifs photovoltaïque : on vous explique simplement ce qui change en 2025

Depuis le 27 mars 2025, un nouvel arrêté est entré en vigueur et il y a des changements au niveau des aides pour les installations photovoltaïques en France. Tarifs de rachat d’électricité revus à la baisseprimes d’autoconsommation réduites : le gouvernement recentre les aides sur les projets qui consomment leur propre production.

Concrètement, si vous avez un projet solaire ou que vous envisagez d’installer des panneaux, il est important de comprendre ce qui change et comment cela peut impacter la rentabilité de votre installation.

Dans cet article, on vous résume les nouveautés et on vous aide à y voir plus clair.

Pour résumer
  • Les nouveaux tarifs photovoltaïques sont en vigueur depuis le 27 mars 2025, avec une baisse significative du tarif de rachat EDF OA et des primes à l’autoconsommation, notamment pour les installations ≤ 9 kWc.
 
  • Pour les installations de 0 à 9 kWc, la prime à l’autoconsommation passe à 80 €/kWc et le tarif de vente du surplus tombe à 0,04 €/kWh. La vente totale n’existe plus pour ce segment.
 
  • Cette révision a pour objectif de favoriser l’autoconsommation, en incitant les producteurs à consommer leur propre électricité photovoltaïque, plutôt que de la revendre au réseau à un tarif désormais moins attractif.

Ce que change l’arrêté du 26 mars 2025 pour les nouveaux tarifs photovoltaïques EDF OA

Publié au Journal Officiel le 26 mars 2025 et mis en application dès le 27 mars, le nouvel arrêté tarifaire modifie en profondeur les conditions de rémunération pour les installations photovoltaïques en France.
Il concerne principalement les installations inférieures ou égales à 100 kWc, que ce soit en autoconsommation avec vente du surplus ou en vente totale.

L’objectif de cette évolution est clair : réduire progressivement les aides publiques à la vente du surplus d’électricité, pour favoriser l’autoconsommation de l’énergie produite par les propriétaires de panneaux photovoltaïques.  

Ce qui change concrètement :

  • Les tarifs d’achat de l’électricité ont été fortement revus à la baisse, notamment pour les installations résidentielles ≤ 9 kWc.

  • Les primes à l’autoconsommation ont également été réduites sur plusieurs segments de puissance.

  • Le revente totale à été supprimé pour les installations de moins de 9 kWc. Désormais, les petits projets ne peuvent opter que pour l’autoconsommation avec vente de surplus.

  • Le trimestre de demande complète de raccordement (lié à la date de dépôt de la demande complète) devient encore plus important, car il fixe les conditions de rémunération sur 20 ans.

En clair, vendre son surplus à EDF OA est désormais beaucoup moins rentable qu’avant. Il devient essentiel d’autoconsommer une grande partie de sa production pour maintenir un bon équilibre économique.

Les nouveaux tarifs pour l'autoconsommation avec revente du surplus à partir du 27 mars 2025

Puissance Prime à l’autoconsommation Tarif de rachat de revente du surplus
0 à 9 kWc 80 €/kWc 0,04 €/kWh
9 à 36 kWc 190 €/kWc 0,0761 €/kWh
36 à 100 kWc 100 €/kWc 0,0761 €/kWh

Les nouveaux tarifs pour la revente totale à partir du 27 mars 2025

Puissance Tarif de rachat de revente en totalité
0 à 9 kWc Plus éligible
9 à 36 kWc 0,1295 €/kWh
36 à 100 kWc 0,1126 €/kWh

Et après ? Des baisses possibles au prochain trimestre 2025

Les tarifs de rachat sont ajustés chaque trimestre, selon un mécanisme de dégressivité automatique prévu par l’arrêté. Plus le nombre de demandes est élevé, plus les tarifs du trimestre suivant baissent.

En début d’année 2025, de nombreux clients se sont précipités pour déposer leur dossier avant l’entrée en vigueur de la réforme pour profiter des avantages tarifaires du trimestre dernier.
Résultat : il est très probable que les tarifs du T3 2025 continuent à baisser, même si cela n’est pas encore officiellement annoncé.

Comment expliquer cette baisse des tarifs et des primes ?

La baisse des tarifs d’achat et des primes à l’autoconsommation décidée dans l’arrêté du 26 mars 2025 ne tombe pas du ciel. Elle s’inscrit dans une logique politique, économique et technique, portée par l’État et la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE).

Voici les principaux facteurs qui expliquent cette évolution :

Une réorientation vers l’autoconsommation

Les nouveaux dispositifs visent clairement à encourager les particuliers et professionnels à consommer directement l’électricité produite par leur installation solaire.

En limitant les aides à la vente du surplus, et en supprimant totalement la vente en totalité pour les installations inférieures ou égales à 9 kWc, l’État pousse les producteurs à réduire leur dépendance au réseau public d’électricité en optimisant leur autoconsommation.

Ce changement de stratégie s’inscrit dans une volonté de mieux équilibrer le système électrique national, notamment en période de forte demande d’électricité.

Une augmentation des installations

De 2022 à 2024, le nombre d’installation solaire en autoconsommation en France a doublé. 

Source : OpenDataEnedis

Comme le marché du solaire en France est en pleine expansion, le nombre d’installation est bien plus important qu’il y a 2 ans ou encore 5 ans. De ce fait, l’Etat doit contrôler ses dépenses liés au solaire. Donc plus il y a d’installations, moins l’Etat peut se permettre de maintenir les aides comme auparavant. 

En appliquant une dégressivité trimestrielle des tarifs d’achat et une réduction des primes par kWc, le gouvernement peut ainsi maîtriser les coûts de la filière, tout en assurant la pérennité du dispositif d’aides.

La baisse des prix des équipements

Le coût moyen d’une installation photovoltaïque a nettement baissé ces dernières années, notamment grâce à la baisse des coûts des équipements et à l’augmentation du volume installé.

La puissance installée par foyer a aussi tendance à augmenter, rendant l’autoconsommation encore plus rentable. L’arrêté tarifaire prend donc en compte cette évolution du marché solaire, en révisant les aides disponibles pour le résidentiel.

Une volonté d'harmoniser les aides

À partir d’octobre 2025, la TVA sera abaissée à 5,5 % pour toutes les installations jusqu’à 9 kWc, qu’elles soient de 3, 6 ou 9 kWc, si elles sont accompagné d’une batterie de stockage ou à minima d’un EMS (outils de gestion de production solaire). Cela permet de simplifier le cadre fiscal et d’encourager les particuliers à ne plus limiter la puissance de leur installation. Beaucoup de consommateurs avaient tendance à vouloir sous dimensionner leur projet pour obtenir un taux de TVA plus intéressant. La baisse des aides est en corrélation avec cette future baisse de TVA, qui fera logiquement baisser le prix des installations solaires.

Evolution des tarifs depuis 10 ans

Comment maintenir la rentabilité ?

Avec la baisse des primes et la révision des tarifs d’achat EDF OA, la revente du surplus rapporte désormais moins.

Votre électricité injectée sur le réseau est valorisée à un tarif plus bas (autour de 4 centimes d’euro par kWh pour les ≤ 9 kWc), ce qui change l’équation économique du projet.

Mais cela ne remet pas en cause l’intérêt d’un investissement dans le solaire.
Pour garder une bonne rentabilité et réduire le temps de retour sur investissement, il devient essentiel de mieux autoconsommer. Concrètement, cela repose sur quelques leviers :

Stockage : lisser votre consommation avec une batterie

La batterie solaire était jusqu’à présent intéressante que dans certains cas. Mais avec la chute du tarif de rachat du surplus, l’installation d’une batterie va devenir de plus en plus rentable. Installer une batterie solaire permet de stocker le surplus de production en journée pour le consommer le soir ou la nuit quand vos panneaux ne peuvent plus produire.

  • Cela augmente considérablement le taux d’autoconsommation (jusqu’à 70 % ou plus selon les profils).

  • Vous évitez de revendre votre électricité à un tarif peu avantageux, et vous utilisez un maximum d’énergie solaire produite sur place.

Batterie Solaire Enphase posé sur une maison.

La batterie virtuelle

Si le coût d’une batterie physique vous freine, il existe une autre solution : la batterie virtuelle.
Concrètement, l’électricité que vous injectez sur le réseau est stockée sous forme de crédit énergétique, que vous pouvez réutiliser plus tard (généralement la nuit ou en hiver) pour couvrir vos besoins.

Certains fournisseurs d’énergie proposent ce service via un abonnement spécifique, sans matériel à installer.
C’est une bonne alternative pour augmenter son taux d’autoconsommation, sans avoir à investir dans une batterie physique.

Domotique et pilotage : consommer au bon moment

L’un des meilleurs moyens d’augmenter votre taux d’autoconsommation est d’utiliser votre électricité solaire au moment où elle est produite.

Comme la production photovoltaïque suit une courbe en cloche (maximale entre 11h et 15h), le défi est d’aligner vos consommations électriques sur ces heures-là.
C’est là qu’intervient la domotique solaire, aussi appelée pilotage intelligent.

Comment ça fonctionne ?

Avec un système de pilotage, vous pouvez :

  • surveiller votre production solaire en temps réel,

  • déclencher automatiquement vos appareils électriques au bon moment,

  • éviter l’injection de surplus inutilement faible en valeur.

Cela peut se mettre en place très simplement, soit via une box solaire dédiée (comme MyLight, SolarEdge ou AutoconsommationBox). Mais aujourd’hui, quasiment tous les onduleurs récents intègrent directement des fonctions de pilotage intelligent.

Concrètement, que peut-on piloter ?

Voici quelques exemples d’équipements que vous pouvez automatiser pour qu’ils fonctionnent quand vos panneaux produisent :

  •  Ballon d’eau chaude : chauffe l’eau uniquement avec le soleil, sans tirer sur le réseau.

  •  Lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle : programmés pour démarrer entre 11h et 15h.

  •  Borne de recharge pour voiture électrique : charge uniquement quand l’énergie est gratuite (et coupe si production insuffisante).

  • Climatisation ou pompe à chaleur : ajustée pour démarrer aux heures creuses solaires.

Grâce à vos changements d’habitudes, vos appareils consomment l’énergie produite par vos panneaux, et non celle facturée par votre fournisseur.

Chaque kWh utilisé directement, c’est 20 à 25 centimes économisés, contre seulement 4 centimes récupérés en cas de revente.

Est-ce toujours le bon moment d’investir dans le photovoltaïque ?

Avec la baisse des tarifs de rachat, la diminution des primes à l’autoconsommation, et la suppression de la vente totale pour les petites installations, on peut légitimement se poser la question :
le solaire est-il toujours un bon investissement en 2025 ? La réponse est oui, mais pas de la même façon qu’avant.

Maximiser son autoconsommation

En 2025, on ne monte plus une installation avec l’idée qu’on peut revendre son surplus à bon prix, comme c’était le cas dans les années auparavant. Le nouveau modèle repose sur un objectif simple : produire ce que l’on peut consommer, et consommer ce que l’on produit.

En optimisant sa consommation, on peut toujours réduire de façon significative sa facture d’électricité, parfois jusqu’à 60 % ou plus. Et cela sans être dépendant des variations des tarifs réglementés, même sans batterie.

Une remontée des prix des panneaux solaires à anticiper

Après des années de baisse, les prix des modules photovoltaïques repartent légèrement à la hausse depuis le début de l’année 2025.

Selon les dernières données du marché :

  • Les modules High Efficiency ont augmenté de +4 % depuis février,

  • Les modules Mainstream ont progressé de +4,5 % sur la même période,

  • Même les modules Full Black, très utilisés en résidentiel, affichent une hausse de +3,7 %.

Tendance des prixs des panneaux solaires.
Evolution tarifs des panneaux solaires. Source : pvxchange

Concrètement, cela signifie que le coût d’une installation pourrait remonter dans les mois à venir, ce qui renforce l’intérêt de lancer son projet dès maintenant, tant que les prix restent encore compétitifs.

Une installation bien dimensionnée reste toujours rentable

Aujourd’hui, il ne s’agit plus de viser la puissance maximale, mais la puissance juste.
Une installation trop grande va générer un surplus mal valorisé, tandis qu’une installation trop petite ne couvrira pas suffisamment vos besoins. Le bon dimensionnement permet de maximiser l’autoconsommation, de réduire le retour sur investissement, et de limiter la dépendance au réseau.

Chaque toiture, chaque profil de consommation, chaque usage est différent.
C’est pourquoi une étude personnalisée est indispensable pour adapter la puissance crête, et garantir la rentabilité de l’investissement solaire.

Et vous, combien vous pouvez économiser ?

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Conclusion

Il est vrai que les aides ont baissé. Les tarifs de rachat sont moins avantageux, la prime à l’autoconsommation a été revue à la baisse, et certains dispositifs comme la vente totale pour les petites installations ont disparu. Mais cela ne signifie pas que le solaire n’est plus rentable, loin de là.

Ces évolutions traduisent surtout un changement de logique : il ne s’agit plus de produire pour revendre, mais de produire pour consommer. Et aujourd’hui, les solutions pour autoconsommer davantage sont nombreuses et accessibles : pilotage intelligent, stockage, ajustement des usages…

Un projet solaire bien dimensionné, pensé pour répondre aux besoins du foyer, reste un excellent investissement, capable de réduire durablement votre facture d’électricité et de vous protéger de la hausse des prix de l’énergie.
Le cadre change, mais le fond reste le même : le solaire, bien conçu, reste une valeur sûre.

La FAQ sur les nouveaux tarifs EDF OA

Pourquoi les aides ont-elles été revues à la baisse en 2025 ?

La publication de l’arrêté modificatif du 26 mars 2025 s’inscrit dans une volonté du gouvernement de rééquilibrer le soutien au développement du photovoltaïque. L’objectif est de recentrer les aides sur les projets en autoconsommation, tout en maîtrisant le mécanisme financier de soutien à la filière.

Oui. Le tarif est modifié chaque trimestre par la Commission de Régulation de l’Énergie, en fonction du volume de projets enregistrés. Une forte demande entraîne une baisse du tarif. Il est donc possible que les tarifs d’achat soient revus à la baisse, selon l’évolution du marché.

Tout dépend de la date de votre demande de raccordement. Si elle a été effectuée avant le 27 mars 2025, l’ancien tarif reste applicable. Si elle est postérieure à cette date, c’est le nouveau tarif qui s’applique, avec les conditions décrites dans l’arrêté modificatif. Ce changement peut impacter votre rentabilité, mais il existe des solutions pour optimiser votre autoconsommation.

Chez Darver Energie l’installation d’un système photovoltaïque prend en moyenne 1 à 3 jours. Cela peut varier selon les caractéristiques de la toiture, la technicité du chantier et de la puissance installée. Mais tout cela est planifié à l’avance grâce à la visite technique réalisée en amont. 

Oui. Malgré l’ajustement des aides, le coût d’une installation de panneaux solaires reste attractif, notamment grâce à la TVA réduite à 5,5 % (applicable dès octobre 2025), à la baisse des coûts matériels, et à l’optimisation possible de l’autoconsommation. Un bâtiment bien orienté, avec une installation bien dimensionnée, offre toujours un excellent retour sur investissement, surtout avec la hausse continue du prix moyen de l’électricité.

Pour être éligible aux aides actuelles (prime à l’autoconsommation, tarif d’achat), vous devez respecter plusieurs critères : puissance totale inférieure ou égale à 100 kWc, installation réalisée par un professionnel certifié, mise en service conforme, et demande complète effectuée dans les temps.

Depuis la publication de l’arrêté modificatif du 26 mars 2025, plusieurs tarifs d’achat de l’électricité solaire ont été revus à la baisse :

  • Le tarif de rachat EDF OA pour les installations en autoconsommation avec vente du surplus, notamment pour les puissances inférieures ou égales à 9 kWc, est désormais fixé à 0,04 €/kWh (contre plus de 0,13 €/kWh en 2024).

  • Les primes à l’autoconsommation ont également chuté. Elles sont désormais de 80 €/kWc, quel que soit le segment jusqu’à 9 kWc.

  • Pour les projets en vente totale, seuls les systèmes au-dessus de 9 kWc sont encore éligibles, avec des tarifs de vente réduits (entre 0,11 et 0,13 €/kWh selon la puissance).

Grâce à une application de gestion, vous pouvez surveiller votre production en temps réel, panneau par panneau. Ces outils permettent de suivre la performance de votre installation photovoltaïque, d’optimiser votre autoconsommation et de détecter rapidement toute anomalie.

Nos systèmes équipés d’onduleurs intelligents comme Enphase ou Huawei offrent un monitoring précis, accessible depuis votre smartphone ou ordinateur.

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